je plie ma crainte en origami
maintenant elle possède
de nombreux recoins où loger la folie
ne découpe pas mon rire
en quartiers
il n’est bon qu’entier
mes mots ont des mains étranges
le compte des doigts ne tombe pas juste
mes mots tombent en légers fracas
mes mains triturent les verbes exister être et devenir
Amália Cardoso en écho aux Brouillons amoureux de Souad Labbize chez Les Lisières